En Haute-Corse, un magasin Super U ne renouvelle pas un nom de domaine expiré qui renaît en un site cybersquatté chinois pour télécharger des applications de vidéos pornographiques et des jeux en ligne.
Le nom de domaine <superu-aleria.com> auparavant utilisé par les magasins U n’a pas été renouvelé et redéposé par un tiers chinois.
Plus précisément, l’enseigne a auparavant exploité le nom de domaine <superu-aleria.com>, avant de l’abandonner après que leur supermarché situé à Aléria soit devenu un hypermarché.
A première vue, tout le monde connaît le groupe de sociétés “Système U”. Il est composé d’une coopérative française de commerçants actifs dans le secteur de la grande distribution. Cette coopérative regroupe plus de 1 500 points de vente à travers ses cinq enseignes, SUPER U, HYPER U, U EXPRESS, MARCHE U et UTILE. Parmi ces points de vente, 762 portent l’enseigne SUPER U.
L’enseigne détient une marque française SUPER U ainsi qu’une marque internationale enregistrée en 1989. Ces enregistrements de marque désignent des produits et des services dans de nombreuses classes et sont tous en vigueur.
Les Requérants ont enregistré de nombreux noms de domaine en .COM composés de la marque SUPER U suivie d’un trait d’union puis du nom d’une commune française.
En règle générale, cette stratégie s’est appliquée là où Super U détient un point de vente comme <superu-argentat.com>, enregistré en 2000. L’enseigne possède entre autres des points de vente dans les communes d’Aléria (Haute-Corse), Fouesnant (Finistère), Saint-Avé (Morbihan) et Savenay (Loire-Atlantique).
Nom de domaine expiré cybersquatté pour du contenu adulte chinois
Un cybersquatteur a déposé les noms de domaine <superu-aleria.com>, <superu-fouesnant.com>, <superu-saintave.com> et <superu-savenay.com>.
Le bureau d’enregistrement des noms de domaine a d’ailleurs confirmé que le pirate a déposé les noms litigieux le 17 février 2020. C’est-à-dire que les dépôts noms de domaine cybersquattés sont bien postérieurs à l’enregistrement des marques du groupe « Système U ». Les noms de domaine litigieux reproduisent intégralement la marque SUPER U, avec l’adjonction de toponymes.
Chaque toponyme est le nom d’une commune française où le SUPER U détient un point de vente. Cela n’est sûrement pas le fruit du hasard.
Le propriétaire des noms litigieux est un individu résidant en Chine. Son nom qui figure dans l’annuaire WhoIs du « registrar » est de surcroit un surnom. Son adresse email figurant dans le WhoIs est associée à une personne nommée Qiao Da Wei. D’après une recherche de noms de domaine par titulaire, cet individu a d’autres noms de domaine qui reproduisent des marques de tiers.
Le pirate redirige les noms litigieux vers un site de téléchargement d’applications de vidéos pornographiques et de jeux en ligne.
La marque SUPER U, représentée par le cabinet de propriété industrielle, Plasseraud IP, remporte sa procédure extrajudiciaire UDRP.
Les noms de domaine expirés sont régulièrement utilisés par des contrefacteurs pour vendre de faux produits contrefaits. Dans ce cas, ils ont été détournés pour du contenu adulte, nommé « pornsquatting ». Il est recommandé de ne pas oublier de renouveler un nom de domaine précédemment utilisé tant qu’il dispose de métriques exploitables en référencement.